Le Mondial de l’auto parisien d’octobre prochain (du 17 au 23) se présente… mal ! Cette manifestation biennale sera en effet boudée par la plupart des constructeurs ! La liste des absents s’allonge. “Chez Stellantis (PSA et Fiat Chrysler), séouls seront présents Peugeot, DS et Jeep”, a assuré un porte-parole. Par conséquent, Citroën sera absent. Le comble pour une marque tricolore dans un salon parisien. Heureusement que Renault, lui, ne dédaignera pas ce salon, sa marque à bas coûts Dacia non plus. Plus Fiat, Alfa Romeo, Opel, déclarent également des forfaits de ski. Ce n’est pas tout. Aucune marque du groupe Volkswagen (avec Audi, Skoda, Seat) n’assistera non plus. « Audi préfère être présent au salon technologique Vivatech en juin (15-18) », précise Lahouari Bennaoum, ils sont directeur en France. Par exemple, la luminosité est également due à l’absence : BMW et la marque Mini, Jaguar Land Rover, le japonais Toyota, le coréen Hyundai et Kia. “L’insuffisance du nombre de présents nous fait prendre cette décision”, souligne-t-on chez Kia France. Hyundai invoque “trop gros investissements. Les salons ne sont plus la priorité pour nos présentations de produits”. Ford n’ira pas ultérieurement, sans pour autant fermer la porte à des concessionnaires. Nissan, Honda, Suzuki et Mercedes n’ont pas encore été décidés.
Retour à la marelle
Toujours au Palais des expositions, porte de Versailles à Paris, plus sur une surface réduite, le Mondial de l’auto n’en arborera pas moins un nouveau slogan “Revolution is on” (en anglais dans le texte, sans aucune traduction française) . Il ne se présente donc plus comme le salon de la voiture traditionnelle, mais celui de la mobilité sous-entendue électrifiée. Pas suffisant pour attirer les exposants. La démonstration sera portée par la ligne automobile PFA et le groupe français de communication Hopscotch, qui n’est pas revenu, ai-je fait remarquer ! Le fameux Mondial, qui appartenu entre 1991 et fin 2017 à 80% au CCFA (Comité des constructeurs automobiles français) et 20% à la FIEV (Fédération des équipements pour véhicules), avait été repris par la PFA (Plateforme française automobile), un organisme parallèle… qui regroupe aussi des constructeurs et équipementiers ! Avant d’absorber dit CCFA. Le PFA a ensuite cédé le Mondial -partiellement- à Hopscotch en 2019.
Le mauvais état financier de la PFA et les conditions de cette cession avaient valu d’ailleurs un article sanglant du canard enchaîné le 15 janvier 2020. L’hebdomadaire satyrique évoquait “une mise en concurrence… sans concurrents” et des liens familiaux entre Luc Chatel, patron de la PFA, et le directeur général d’Hopscotch… Mais, enfin, le nouvel organisateur du Mondial AMC Promotion avait annoncé en… mai 2020. sa “mise en sommeil”, devant l’épidémie de Covid-19. Le Paris Motion Festival 2020, qui aurait dû être le 121ème salon de l’auto tricolore, a donc été annulé. Et AMC Promotion une licence sont personnel (une dizaine de personnes).
Plus d’un million de visiteurs
Le Mondial revient donc cette année, sous son nom antérieur. Avec un resserré et moins ludique. Celui de 2020 prévoyait en effet des manifestations festives éclatées en région parisienne sans rapport avec la voiture : vélo place de Concorde les 3 et 4 octobre, “Surf and Skate” sur les bords de la Seine, randonnée en rollers dans l’Est, ” Street Art”, Championnat de VTT…. Tout cela a été depuis jeté aux oubliettes.
Le dernier Mondial s’était tenu en 2018. Il avait accueilli 1 068 184 visiteurs. C’était le salon le plus fréquenté (hors Chine). De plus, Volkswagen n’a pas été autorisé à participer, ainsi que Fiat Chrysler (FCA), Ford, Opel (groupe PSA), Nissan, Mitsubishi, Volvo, Mazda. Un salon coûte très cher et les constructeurs estiment qu’avec internet, le jeu n’en vaut plus la chandelle. Pour le dernier Mondial de l’auto, “il fallait compter 3 millions d’euros pour 2 000 mètres carrés, 5 millions pour 4 000, stand intégré”, électricité et prestations de bouche comprises, explique alors un constructeur européen. Les grands salons internationaux ont d’ailleurs du mal à renaître. Les téléphones de Genève n’ont pas revu le jour, des téléphones de Francfort ont remplacé celui-ci par des téléphones de Munich en septembre dernier. Avec un faible succès !